Réunion avec le Ministre sur la conférence nationale des territoires

La question que tous les élus se sont certainement posée à l’issue de la réunion organisée par Jean-Christophe MORAUD, préfet de Vaucluse et Jean-François LOVISOLO, président de l'association des Maires de Vaucluse, a sans doute été celle-là :

Allons-nous enfin arriver vers une simplification ?

J’ai eu ce sentiment à l’issue de la présentation faites par Alain LAMBERT, ancien ministre du budget et Président de l’évaluation du comité des normes.

Depuis des décennies, les normes de toutes sortes envahissent la nation et polluent l’efficacité réelle. D’ailleurs le Ministre a bien fait remarquer la contre-productivité générée par la multitudes des normes. C’est environ 20% de coût supplémentaire par rapport aux autres pays européens….
Ces coûts se traduisent essentiellement dans l’énergie dépensée administrativement pour étudier et rester dans le cadre « normatif ».

Concrètement, cela veut dire pour une entreprise une réduction drastique de marge et une approche difficile dans un secteur concurrentiel. Pour les services territoriaux, cela se traduit par la perte  de temps des employés et donc un impact sur le service rendu à la population.

Autrement, pour atteindre le même service, il faut augmenter la masse salariale… et par conséquent, soit faire moins d’investissement ou soit augmenter les impôts locaux. A la sortie, ce sont toujours les administrés qui paient et qui finalement se demandent légitimement pourquoi.

Heureusement, le ministre s’est montré particulièrement confiant vis-vis de la volonté du gouvernement à infléchir cette situation en vue de simplifier le travail des élus. Il précisa ainsi la volonté de sortir 2 normes lorsque une nouvelle norme est créée.

C’est déjà un bon début et titre personnel, je partage cette orientation, car elle est nécessaire et indispensable. Le travail quotidien d’un élu en charge d’une délégation devient de plus en plus complexe et bien souvent, on a tendance à renoncer à des projets tant les contraintes administratives deviennent compliquées.

Ainsi, et dans le cadre de ma délégation de sécurité publique, je comprends tout à fait que certaines communes renoncent à l’organisation de manifestations populaires, comme les fêtes de villages ou les traditionnels marchés de Noël.

Ces contraintes ont un cout vis-à-vis de la réponse opérationnelle que l’on nous confie en cas d’aléa et finalement, certains élus préfèrent  « jeter l’éponge » plutôt que de faire prendre des responsabilités à la commune…


Espérons vivement que le message du Ministre Alain LAMBERT porte ses fruits et que la tâche des élus soit moins complexe pour assurer la gestion de nos villes.  


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